C’est dans les années 1990 qu’Israël a décidé de mener sa « transition verte ». Au cours de la décennie précédente, une série d’épisodes de sécheresse sévère avaient menacé les ressources en eau. Dans le même temps, l’industrie du high-tech, qui avait fait le succès économique du pays, était devenue plus mature, et sa croissance ralentissait. Il fallait donc trouver un relais assurant une croissance durable pour faire face aux besoins d’une population à fort taux de développement et pour réduire les inégalités sociales. Le virage vers une économie du développement durable s’est alors imposé.

 

Aujourd’hui, le succès est au rendez-vous. Israël assure maintenant de manière durable son approvisionnement en eau, ainsi que celui de ses voisins, par exemple en recyclant plus de 85% de ses eaux usées. Ses industries des technologies de l’eau et de l’agriculture durable sont fortement exportatrices.

 

Ce virage a aussi impliqué des changements profonds de comportement de toute la population et la manière dont les administrations publiques ont collaboré avec les ONG écologistes, fort développées en Israël, est exemplaire. Cela a permis au gouvernement israélien de prendre à Kyoto, à Copenhague, à Rio+20, des engagements parmi les plus ambitieux des pays développés. La gestion de l’eau est aussi l’un des domaines où s’est exercé et s'exerce encore une coopération réelle entre Israéliens, Jordaniens et Palestiniens.